Il y a vingt ans, la veille de Noël, mon meilleur ami a tué sa sœur et s’est jeté dans un ravin.
Vingt ans après, alors que l’affaire a été classée, que toutes les questions sont restées sans réponse, et que le secret est devenu énigme, Miguel Ángel Hernández revient sur les lieux du crime.
Que cherche-t-il ? À se réconcilier avec le jeune homme emprunté qu’il était alors ? À connaître enfin la vérité ? À rendre justice à son ami Nicolàs ? Son enquête déterre les racines et réveille le passé qu’il a voulu fuir toute sa vie : une enfance marquée par l’Église catholique et le poids du péché ; l’omniprésence de la maladie et de la mort ; derrière la splendeur du paradisiaque Verger de citronniers, un enfer d’oppression et de fermeture. « On ne gagne pas toujours à écrire, dit-il, parfois aussi on fait naufrage face à la douleur des autres. »
Pourtant son récit, où alternent roman policier et réflexions autobiographiques, est aussi l’occasion d’éprouver une troublante nostalgie, et d’expérimenter le pouvoir d’émancipation de la littérature face à l’horreur et à l’incompréhension.