Qui doit quoi à qui et vice versa ? Dans ce deuxième recueil de poésie, L’Amérique sera, Joshua Bennett raconte ses dettes. Ce qu’il doit aux gens qu’il a rencontrés et aux lieux qu’il a traversés tout au long de son existence et qui, d’une manière ou d’une autre, ont nourri son imagination. Le magasin « tout-à-99-cents » de son quartier, le barbier, la chaîne en or de son père, le bus scolaire, la housse en plastique sur le canapé de sa grand-mère. Ces objets « concrets » ont nourri les concepts abstraits que sont l’histoire, l’éducation, la politique, et finalement la mélodie subversive de sa poésie lyrique.
Au fond, ce sont les blessures que l’Amérique a infligées, les violences et les injustices qu’elle continue de perpétrer que Joshua Bennett regarde et dit. Car les mots ont le pouvoir de concevoir de nouveaux imaginaires pour l’Amérique et pour le monde.