Doom

David Kushner

Anti-héros improbables, appartenant à la fois à la liste des cinq cents meilleurs entrepreneurs du magazine Fortune et au panthéon de tous les hackers, John Carmack et John Romero furent les Lennon et McCartney du jeu vidéo.

En 1979, John Romero a un BMX. C’est très utile pour aller jouer aux jeux d’arcade installés dans les centres commerciaux américains qui, depuis les années 1970, dominent le monde des jeux électroniques. Le samedi matin, à 7 h 30, il fonce à la faculté de Sierra où les étudiants lui apprennent à programmer des unités centrales Hewlett-Packard de la taille d’un réfrigérateur.
En 1979, John Carmack est en CM2. Il n’a pas de BMX. En revanche, il a un ordinateur et il sait pénétrer dans le logiciel de ses jeux préférés. Son truc : repérer et modifier les lignes de code des personnages pour les doter de pouvoirs supplémentaires !
Inutile de préciser que les parents de ces deux garçons désapprouvent fortement le passe-temps de leurs fils. Mais les premiers ordinateurs de salon arrivaient sur le marché, et ils ne pourraient pas faire grand-chose pour empêcher les deux John de monter leur boîte de production, de créer Commander Keen, Wolfenstein 3D, Doom et Quake, de révolutionner le monde des jeux vidéo et de devenir milliardaires à vingt-deux ans en travaillant la nuit, en mangeant des pizzas et en écoutant du heavy metal.

 

Presse

« La double biographie bien conçue et bien écrite des fondateurs d’ID Software, créateurs géniaux de Doom et Quake, et dont les portraits servent de prétexte à un rewind de l’épopée virtuelle des années 1980. » – Olivier Séguret, Libération